Né a Paris XX , 31 rue de la Plaine, le 29 mai 1928, son enfance se déroule essentiellement a Saint Mandé, 5 rue Plisson, ou les parents ont emménagé. Impliqué très tôt dans la vie de la paroisse Saint Louis de Vincennes ou les parents sont très actifs au sein de la communauté. Ils deviennent amis avec les familles Mezerette, Pioche, Olivry, Ringel, ( réunion des hommes, dominicale après l office du dimanche matin, au Café des Tourelles, cours de Vincennes , » la sacristie » ) et dont les enfants constituent le noyau central de profondes et durables amitiés. Il se retrouve ainsi dans le groupe de théâtre amateur formé par les parents,avant de constituer plus tard un des piliers de la chorale
Avec la guerre, séjour en colonie de vacances a La Ferté Fresnel ou la famille Coispel accueille généreusement les enfants de la paroisse de l’Immaculée Conception, rue du rendez vous a Paris 12 eme,( abbé Emanuelli ) et dont les parents apparaissent vite comme un pilier de base ( chorale, Conférence de St Vincent de Paul, catéchisme .. ) Malgré les temps de disette de la guerre grâce à un séjour rural prolongé, il a conquis, par ce mode de vie, un développement physique exceptionnel et un équilibre terrien bien ancré. Temps important puisqu’il fit ses premiers armes sur le clavier de l’orgue de la Ferté ( Bernard en a le souvenir es- soufflé… la ventilation s’effectuant à la pompe à bras ..de Bernard !)
Quelques mois après la libération de Paris, a son retour,ses activités sont diverses puis il est appelé sous les drapeaux en 1948, pour son service militaire, et sur les conseils du cousin Henri Morgeaux, postule a un poste dans la musique du 93 eme RI a Courbevoie, en tant que « clarinette « (!) Son chef de corps préfère le détacher pendant deux ans au Conservatoire César Franck a Paris pour suivre, avec succès, les cours de la classe d’orgue…
Il ajoute a sa liste d’amis, Michel Fauché qu il a connu au service militaire, baryton de talent, membre du chœur de Radio France ( voir sa participation au remarquable Requiem de Berlioz sous la direction de Bernstein aux Invalides ), et Michel Proyer , ancien photographe du service photographique des armées, libraire avenue Courteline a Paris ( dont le père était un passionné des opéras de Wagner, et possédait une impressionnante collection de disques vinyle ).
La magie de l’amitié retrouvée, fidèle à toute épreuve, en particulier au temps qui fuit, fonctionna à merveille au sein du groupe d’amis, qui s’était bien étoffé avec la chorale de l’avenue de St Mandé (Proyer, Pruvost, Gauthier, Besson…) et ce qui devait arriver… la rencontre de Geneviève Haentzler, et de leur union.
Collaborateur zélé et infatigable de la librairie a Enghien 36 rue du Gl de Gaulle, ( Geneviève y a été avant l’heure, victime de la violence de rue, par une balle perdue – pas pour elle- dans la jambe!) sous l’impulsion de son beau-père Abel Haentzler et de la tante Marguerite, il est rapidement devenu une figure estimée de son « village », comme serviteur et conseiller influant de sa paroisse, dont il courtisa les grandes orgues, en délassement de l’orgue qu’il a patiemment construit dans leur résidence de Pouilly , tuyau après tuyau, avec une patience de bénédictin, et comme animateur de l association des commerçants.
Pouilly fut le lieu de bien des réunions amicales et familiales chaleureuses et musicales dont nous un gardons un souvenir précieux. C’est justement dans le domaine de l’amitié qu il se distingue, lui apportant le poids de son affection, de son dévouement et de son soutien ( Jean Pruvost avec Marie Andrée en témoignent d’une manière émouvante lors de la réunion a l’occasion de ses 70 ans )
Ses enfants Jacques et Philippe vont perpétuer sa présence rassurante, assumant sa descendance, Jacques par Clémence, Camille ( avec Paola ) et Maxime, et Philippe par Antoine (avec Paul et Clément ) et Marie.