Le bateau est une autre aventure…
Absolument béotiens en matière de navigation, nous avons opté pour la voile par charters, le plus souvent (des ketchs) pour naviguer confortablement et en toute sécurité, avec des amis ou les enfants, essentiellement en Méditerranée : merveilleuse côte ouest de la Corse avec son mouillage sauvage de Girolatte (surtout quand on a le bonheur d’être seul dans la baie..) magique !
Mais aussi la côte italienne, les îles grecques d’Ithaque a Santorin, l’ensemble des Cyclades et la côte turque entre Bodrum et Antalya.
Autre destination de rêve : les Caraïbes, des Antilles à la Grenade, les Vierges, et autres îles parfumées.
Arrivés au Canada, nous avons fait la découverte des joies différentes du moteur et de la pêche, plus adaptées à notre âge !
Nous avons commencé par un petit cruiser bien Pour passer une saison avec un Bayliner de 29 pieds, bien confortable pour en particulier faire le canal Rideau (67 écluses et 1250 kms …). Belle aventure
Au retour, les ambitions sont devenues plus modestes, question de coûts mais surtout pour une plus grande mobilité d’un lac à l’autre ou même pour le descendre en Floride,
nous avons opté pour un Princecraft de pêche de 17 pieds qui possède le mérite aussi de coucher à la maison dans le garage.
Et demain ??? Nous verrons
Petite anecdote (1998):
Vous avez dit allô ?
Après un printemps pourri, froid humide venteux, ne permettant guère de mettre le nez dehors voici que la belle saison semble revenue, propice à de nouvelles aventures. En voici une, pour te faire sourire.
Notre bateau resté au sec tout cet hiver, est enfin à l’eau depuis hier soir, mais pas seulement le bateau ! Certes le beau temps est là, avec ses 26 degrés, mais le vent n’en démords pas (50 km/h. avec rafales.) Aussi sommes-nous sagement restés à quai et remettrons l’appareillage pour des temps plus sereins. Notre voisin de port, moins avisé (?) a fait une sortie malgré l’avis de coup de vent. Son retour à quai n’était pas triste, et tu me connais, je suis allé donner un coup de main. Solidarité admirable des marins. Faisant fi de toutes les règles de prudence recommandant de ne jamais retenir un bateau à la main quitte à désobéir au commandant, j’avais pourtant réussi à saisir son « balcon arrière » passant à proximité, lorsque ( et pourquoi ?) le capitaine désemparé a cru devoir « battre en avant toute » pour redresser son axe fâcheusement compromis par une rafale de vent… et voilà notre craco entre quai et bord, s’inclinant dangereusement au-delà des 45 degrés de la verticale, et d’aucun te le diront, au-delà de cet angle, n’ont pu la retrouver. M’agrippant désespérément, des orteils au quai, et des mains au bastingage, le bateau ne pouvait, sous ma poussée, que s’éloigner encore plus du bord, rejoignant ainsi une parfaite horizontale, avant de terminer par un « plat » magistral, à la baille, tout habillé, suivi d’un plongeon en eaux profondes Je ne laissais subsister à la surface des éléments tourmentés, que ma casquette et ma carte de crédit American express ( or !) Comme quoi en Amérique, l’argent, et même l’or, surnagent toujours. Annick elle aussi tourmentée cherchait déjà (et désespérément) à me lancer une bouée, sans en trouver le mode d’emploi (vraiment ?) De retour à la surface, les lunettes rivées au nez (quelle planche de salut !) je maîtrisais ma casquette et m’en couvrais (couvre-chef) saisissant la carte de crédit entre les dents. Elle y demeurait malgré un frisson solennel (comme quoi les souvenirs de questions d’externat refaisaient surface en même temps que moi) en rapport probablement avec la température de l’eau, aux environs de 8 degrés. Je ne me suis pas attardé pour la mesurer avec plus de précision, mais je puis assurer que la température de la rivière Richelieu peut encore faire des progrès. Je regagnais ainsi la rive à la nage, tel un chat échaudé, le fond du « catway », tout transi et saisi… Annick, qui s’était ressaisie elle aussi, m’abaissait l’échelle de coupée, bien vite par moi saisie elle aussi. Remonté au sec (c’est une image) je constatais que la bataille n’était pas gagnée, le vaisseau fou, toujours tournoyant au gré du vent, devant le ponton. Alors, derechef et même tatichef, à pas comptés enrobé dans ma dignité, je me dirigeais vers le point de départ de mes exploits. Des cascades de flotte s’échappaient des poches de ma chemise et de mon pantalon, des geysers jaillissaient de mes chaussures à chacun de mes pas, mais, mes lunettes toujours sur le nez. Au capitaine désemparé, je criais de bien vouloir « s’il vous plait « s ‘emparer d’une amarre et me la lancer (on apprend vite) La rattrapant au vol, je pouvais alors, sauveteur halé, hâler le vaisseau dans les bourrasques de vent, vers le quai salutaire (allons z enfants …) telle une walkyrie. Merci Wagner.
Lorsque je disais que nous étions partis pour de nouvelles aventures, c’est déjà bien parti.
Pris de fou rire à la reconstitution du film des évènements de la journée, nous avons eu bien du mal à nous endormir. Mais, c’est bien sûr ! À Cannes, l’hommage à Tati…
Bonne journée à vous sous notre soleil avec nos pensées affectueuses toujours présentes.
Annick et bernard
P.S. : un nouveau nom est proposé au dictionnaire : le « cracoalo «(traduction de cachalot, bien connu au Canada)) poissifere moyen, légèrement dégarni, vivant généralement aux environs de Bromont, quelques espèces rares vivent en bordure de la rivière Richelieu, un spécimen a été repéré nageant à des températures relativement basses, très recherchés pour leurs capacités à faire rire jaunes.