La médecine et la radiologie pourquoi et comment ?
Mon adolescence fut marquée par une très grande liberté pour le choix de mes loisirs, accordée par ma mère. J’eu la chance de savoir en disposer. Tous les jeudis après-midi étaient consacrés à deux musées que j’affectionnais tout particulièrement : le musée des Travaux Publics alors place d’Iéna, pour ses maquettes animées, et le musée de la Marine (ma vocation de l’époque.) Ce dernier étant situé dans le Palais de Chaillot, j’en profitais pour assister aux matinées à 14 h consacrées au théâtre classique et à 17 h, soit à un concert d’orgue (André Marchal) soit à une séance de cinéma scientifique. Les séances de films médico chirurgicaux me fascinaient (une intervention de la cataracte sur grand écran avait de quoi impressionner un garçon de 14 ans). Il m’en est sans doute resté quelque chose ne serait-ce tout d’abord qu’envisager une carrière dans le cinéma. L’instigateur de ces matinées à Chaillot organisa des cours préparatoires à l’IDHEC qui venait de se créer. Je les suivais avec enthousiasme. C’est alors que nos amis Coispel de Normandie eurent recours au Docteur Lievain spécialiste de la chirurgie des varices.
Je faisais une visite à notre ami à la Clinique de la rue de Prony et fut convié par le chirurgien à assister à l’intervention. Je supportais assez bien ! Apprenant mon goût pour le cinéma, il me demanda de venir à la clinique filmer pour lui, des interventions vasculaires A ce premier cheminement qui me conduisait vers la Médecine, vint s’ajouter l’exemple lors de mes séjours en Suisse, de Vati, archétype du médecin généraliste et de sa fille aînée Anna, médecin-résident à l’hôpital Tifenau de Berne.Les ingrédients du mélange détonnant était ainsi réunis, (Chaillot- cinéma -Coispel – Lievain- Vati ) c’en était décidé, pour moi, ce serait la Médecine.
Inscription au PCB (alors préambule obligatoire aux études médicales) rue Cuvier ou j’effectuais mes premiers pas dans le monde universitaire. Le 23 septembre 1952, alors même que les cours en fac ni les stages hospitaliers ne commenceront que début novembre, je m’inscris a la « Conférence Laennec » (chez les « jes») pour suivre la préparation au concours de l’Externat, deux soirées par semaine de 8h à minuit. Ce seront mes premiers Maîtres: Touraine, Gsteig, Perelman. Je leur dois l’essentiel sinon la totalité de ma formation de médecin.
Les stages hospitaliers des la première année des études furent primordiaux pour acquérir les notions cliniques fondamentales. Ils mes donnèrent surtout des principes éthiques et humanistes qui m’habitent encore aujourd’hui. Ce seront mes Maîtres Lemaire à la Pitié et Henri Mondor a la Salpe, et une équipe d’amis dont le souvenir me reste précieux. Ce sont les ami de la « sous colle » Jacques Chenavier. Pierre Cayroche, Pascal Mariani, Christiane Hotte Hubert Maurel qui m’ont soutenu tout au long de ces années heureuses.